Les journées passent et on prend peu à peu nos aises. On a maintenant trouvé un truc pour ne pas trop geler sur le bateau et on tolère de mieux en mieux les changements drastiques de température. On se promène en coton ouaté sur la bateau, et on l’enlève au moment de sortir sur le pont supérieur ou lorsqu’on part en expédition.
Jour 7 : Philae, le haut barrage d’Assouan et une promenade en felouque
Le temple de Philae, dédié à la déesse Isis, est l’un des plus beaux et des mieux conservés d’Égypte. Il est situé sur une petite île accessible uniquement par bateau, ce qui lui donne beaucoup de charme. Selon la légende, le roi Osiris aurait été tué par son frère, qui aurait dispersé son corps dans tout le pays. Son épouse, Isis, aurait récupéré les restes et se serait réfugiée dans l’île de Philae pour le reconstruire. Cette histoire a d’ailleurs été récupérée par l’auteur Éric-Emmanuel Schmitt dans son roman Soleil sombre. Pendant la construction du haut barrage d’Assouan dans les années 60, le temple a été déplacé en hauteur, pierre par pierre afin d’éviter qu’il soit complètement submergé par les eaux du Nil.
Aux abords du quai, en sortant de l’autobus, nous constatons un changement d’ambiance. Tout le monde est détendu, les vendeurs ne sont pas insistants, et on observe au loin l’île de Philae. Ça nous a laissé le temps d’observer les étals et admirer la beauté du paysage. La spécialité locale à Assouan, c’est la petite statue de bois. Rejoindre le temple par bateau et profiter de la vue à son approche fut un réel plaisir.
En visitant le temple, on reconnait désormais les différentes parties, avec les différentes portes, la cour, la salle hypostyle et le sanctuaire tout au fond. La visite est très sympathique, et la température grimpe doucement sur l’île. Au retour, les bateaux cahotent un peu, on étouffe même quelques fois.
Ensuite, nous avons visité quelques magasins, arrêts incontournables d’un voyage en groupe. Nous avons visité une parfumerie qui nous vendait ses essences (menthe, eucalyptus, etc.) et ensuite une galerie de papyrus.
Promenade en felouque
Après la chaleur intense des premiers jours, on apprécie le contraste de cette promenade en bateau à voile sur le Nil. Nous avons bercé doucement sur les eaux, avec un petit vent du Nord dans les voiles. Il y avait des petits garçons, navigants sur des planches à voile qui venaient s’accoster à la felouque et chantonner, en échange d’un pourboire. Seul problème, leur laisser quelques sous n’encourage pas leur éducation, au contraire. Ils arrivent à l’âge adulte avec une vision biaisée de la valeur de l’argent et du travail.
Jour 8 : Le temple d’Abou Simbel, la huitième merveille du monde
Le réveil à 3 h 45 est un peu brutal, mais c’est à cette heure qu’il faut se lever si on veut rejoindre l’iconique site égyptien. On commence à être habitué à se lever aux aurores, l’objectif étant d’éviter les grandes chaleurs de l’après-midi. La zone archéologique est à 4 heures de route d’Assouan. La moitié du groupe participe à la visite facultative, à 135$ USD le ticket. Pour moi, c’est un incontournable. Aller en Égypte et ne pas visiter Abou Simbel, c’est impensable.
L’entrée et la sortie sont similaires à toutes nos visites de temples : toilette, récupération des billets, passage dans un portique de sécurité qui sonne à chaque touriste et des gardiens nonchalants qui ne fouillent pas trop. À la sortie : passage obligatoire au travers d’étals de souvenirs.
Les temples d’Abou Simbel sont deux édifices de l’Égypte antique, creusés directement dans la roche. Ils ont été construits par le pharaon Ramsès II vers 1260 av. J.-C. pour commémorer sa victoire à la bataille de Qadesh. Ces temples étaient destinés à son culte ainsi qu’à celui des dieux égyptiens et de son épouse Néfertari. La visite des temples est toute simple et comme partout, il y a foule. Un peu comme au premier jour à l’approche du plateau de Gizeh, j’ai ressenti quelques émotions, en voyant les immenses colosses de pierres creusés à même la montagne.
Le grand temple d’Abou Simbel, voué au culte du pharaon Ramsès II, est tout simplement majestueux. Lors de la construction du haut barrage de d’Assouan, il a été entièrement démonté et reconstruit plus haut, au bord du lac Nasser, sur une colline artificielle à l’abri de la montée des eaux. La façade du temple, son intérieur et tout le pourtour de la montagne l’abritant ont été découpés en blocs, puis réassemblés.
Le petit temple d’Abou Simbel, quant à lui, est voué au culte de Néfertari, déifiée sous les traits d’Hathor. Il est également taillé dans la roche et fait partie intégrante de ce complexe monumental.
Dans le prochain et dernier article : le retour de la croisière fluviale, entre Assouan et Louxor, la visite de Karnak et les derniers jours à la station balnéaire d’Hurghada.
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