Qui êtes-vous, monsieur Nemo Nobody ?

Nous sommes à l’ère des crèmes rajeunissantes et antirides, afin de garder notre jeunesse, le plus longtemps possible. Nous voulons tous rester jeunes, dans le but de retarder la mort, afin de vivre heureux et surtout, le plus longtemps possible. C’est dans cette foulée que « Mr. Nobody » a fait son arrivée sur les écrans au Festival de Cannes, le 13 janvier 2010. Ce chef d’œuvre nous offre un regard nouveau sur l’importance de faire de bons choix de vie, pour combler notre quête du bonheur.

Nemo Nobody est le dernier mortel dans un monde d’immortels. Il sera le dernier à mourir de vieillisse, dans ce monde où les cellules se régénèrent à l’infini. Dans les derniers moments de sa vie, il raconte ses souvenirs à un journaliste. Ce journaliste, entré par effraction dans la chambre de Nemo, cherche à connaitre la vérité : « Qui est Mr. Nobody ? » Personne ne semble s’attarder désormais à la dimension temporelle, sauf Nemo, le dernier des mortels. Ses souvenirs sont confus et il jongle à travers les époques. Il raconte de sa vie non pas de manière linéaire, mais comme un casse-tête inachevé. Il évoque également des souvenirs des différentes vies qu’il aurait vécues, dans trois espaces-temps différents.

Le sujet principal abordé dans cette œuvre est l’effet papillon, qui se résume en cette simple question : « Un simple battement d’ailes d’un papillon peut-il déclencher une tornade à l’autre bout du monde ? » Dans ce film dramatique signé par le réalisateur belge Jaco Van Dormael, on porte le constat suivant : chaque action provoque une série de réactions en chaine. Chaque choix que nous faisons change à jamais la destinée de notre vie. Dans ce récit, on observe les effets de quelques choix que le protagoniste effectue dans sa vie. On vient à comprendre que quelques mots peuvent changer une vie, à la manière du papillon qui déclenche une tornade à l’autre bout du monde. Enfin, cette science-fiction vulgarise efficacement la théorie du Big Crunch et offre donc quelques réflexions sur l’espace-temps.

Ce film est difficile à suivre dans son ensemble, mais c’est ce qu’il fait sa grandeur. On doit très souvent prendre un moment de réflexion afin de se situer dans la ligne chronologique des évènements selon l’espace-temps abordé par Nemo. La musique est excellente, les images sublimes. Le tempo est bien roulé, le film ne s’essouffle pas. Le scénario est complexe et simple à la fois, il suffit de bien se retrouver dans l’histoire. On évoque la société utopique où l’humain ne vieillit plus : on retrouve une société fade et sans vie. Ce film effleure les idées et les théories présentées dans celui-ci, ce qui en fait un simple blockbuster belge… Bref, c’est un film à voir pour les quelques réflexions qu’il fait émerger dans nos esprits.

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