Introduction au format SubRip.

L’éloge des sous-titres pour vos vidéos

Ajouter des sous-titres dans vos créatifs, c’est un incontournable. Et pas n’importe comment. Prenons quelques instants pour revenir à la genèse, afin de mieux comprendre l’objectif de ces petits textes ajoutés au bas de nos vidéos.

Prologue poétique : il y a très très longtemps…

J’ai découvert l’existence des sous-titres un peu au même moment où j’ai décidé de m’initier à la langue de Shakespeare. À un moment de ma vie où la barrière de la langue a commencé à peser sur ma soif de connaissance et ma curiosité insatiable. On va se le dire, je ne comprenais absolument rien des nombreuses créations numériques disponibles sur l’Internet et je découvrais peu à peu que le Web est un territoire majoritairement anglophone. C’est également à cette époque que j’ai découvert que les films anglophones étaient drôlement meilleurs, avec les dialogues d’origine. J’ai donc rapidement découvert la signification des acronymes VFQ, VFF, VOSTFR, VOA et VO. Puis j’ai découvert l’extension .srt, nous y reviendrons un peu plus tard.

À force de pitonner, j’ai trouvé sur la manette de mon lecteur DVD le bouton « Subtitles ». Au départ, j’ai activé les sous-titres francophones, afin de comprendre un peu mieux tous ces dialogues d’une langue qui m’était encore inconnue.

Avec ma compréhension grandissante de l’anglais, j’ai ensuite activé les sous-titres anglophones. Mon apprentissage de cette 2e langue s’est ensuite accéléré, puisque sans le savoir, j’apprenais de nombreux mots et expressions, visionnement après visionnement.

Un petit bon dans le futur

Lorsque j’ai débuté ma carrière au ministère de la Famille, à l’hiver 2012, un dossier quelque peu malmené a été déposé sur mon bureau : l’accessibilité du Web. Entre-deux <BR> judicieusement rédigés dans mon système de gestion de contenu (CMS?), je suis devenu, sans trop m’en rendre compte, l’apôtre de l’accessibilité ministérielle.

Je me suis ensuite formé aux rudiments du WCAG 2.0 et plus spécifiquement les règles du standard gouvernemental en accessibilité du Web, SGQRI-008, volumes 1, 2 et 3. J’ai rapidement compris que l’accessibilité n’est pas qu’un concept abstrait et méconnu. En résumé, l’accessibilité permet à toutes et tous d’accéder à un endroit, comprendre un texte ou bien consulter des documents de diverses natures. Rendre accessible permet de faire tomber les barrières afin d’élargir nos audiences.

L’accessibilité pour tous, handicap ou non

Ajouter des sous-titres aux différentes capsules vidéos produites fait partie des règles fondamentales en accessibilité numérique. En gros, le sous-titre permet aux personnes sourdes ou malentendantes de lire et comprendre les dialogues prononcés. Surtout pour les voix hors champ et lorsque les personnages font dos à la caméra, et qu’il est impossible de lire sur leurs lèvres. Dans certains cas, le sous-titres peut agir de verbatim, afin de rendre accessible le contenu proposé à une personne sourde et aveugle. Son lecteur d’écran peut alors se promener dans le texte et s’il y a lieu, elle pourra mieux comprendre le contenu de la vidéo. Pour ma part, l’usage des sous-titre me permet de comprendre mieux comprendre certains accents.

Sur les médias sociaux

80 % des vidéos sont écoutés avec la fonction muette activée, il est donc tout à fait primordial d’intégrer des sous-titres dans nos différents créatifs.

Ici deux écoles de pensée s’affrontent :

  1. ajouter des insertions graphiques, à même le montage de la capsule vidéo.
  2. intégrer de véritables sous-titres au format SubRrip (.srt);

Avec cette longue introduction, vous comprenez donc que je fais partie de la deuxième école de pensée, je préfère les sous-titres véritables.

Ajouter des insertions graphiques dans de courtes séquences, de type « motion design », ça je suis tout à fait d’accord. Les insertions aident à passer un message fort, ajoutent un rythme, c’est plus léché et ça génère très probablement de meilleures interactions sur une publication promotionnelle. Il faudrait d’ailleurs réaliser un test A/B, avec deux publications et audiences similaires.

Mais lorsque la capsule vidéo s’allonge dans le temps (au-delà de 3-4 minutes), je pense qu’il est nécessaire d’utiliser le standard proposé par les différentes plateformes, soit le format SubRip (.srt).

Introduction au format SubRip

Le format SubRip est le format suggéré par les grands réseaux, Facebook et YouTube, et disponible depuis l’aube des temps sur DVD (Bon c’est pas tout à fait des fichiers .srt, mais l’idée est là). Facebook encourage d’ailleurs l’ajout de sous-titres dans ce format, depuis qu’il est possible de le faire (automne 2016).

Avant l’automne 2016, je suis d’accord, il fallait nécessairement passer par des sous-titres graphiques insérés dans nos capsules vidéo, comme moyen de contournement. Depuis ce moment, alors que c’est maintenant possible d’ajouter des sous-titres véritables, je suis d’avis qu’il n’y a aucun véritable argument en faveur des insertions graphiques. Bon okay, beaucoup de pages le font, mais est-ce réellement un argument, d’agir ainsi, parce que les autres diffusent leurs sous-titres ainsi?

Sur Facebook, je considère que la communauté a pris un mauvais pli.

YouTube a une longueur d’avance sur Facebook en matière d’accessibilité, et propose les sous-titres depuis un certain temps déjà. Dans la communauté YouTube, presque tous les sous-titres sont ajoutés au format SubRip, rare sont les capsules vidéo qui sont déposées avec des sous-titres graphiques.

Un inconvénient à utiliser le format SubRip

Ne pas activer les sous-titres dans Facebook

Par défaut dans Facebook, les sous-titres ne s’affichent pas. Par exemple, si le volume est à 5 %, on n’entend rien, et on ne voit pas les sous-titres. Les utilisateurs ne sont pas tous au courant que les sous-titres se lancent seulement quand le son est coupé.

Dans YouTube, c’est un peu le même principe, sauf que cette fois-ci, les sous-titres peuvent être activés dans toutes les vidéos, selon les préférences de l’utilisateur. Là où YouTube est plus avancé dans le domaine de l’accessibilité, c’est que le créateur peut forcer l’affichage des sous-titres pour toutes les vidéos sa chaîne. Je suppose que cette option sera déployée bientôt dans Facebook.

Quelques avantages avec le format SubRip

Les vidéos multilingues, la notoriété et la crédibilité

Pour augmenter la notoriété et la crédibilité d’une chaîne YouTube ou d’une page Facebook, il est essentiel d’offrir des sous-titres, et ce dans toutes les langues. Il existe des options dans YouTube qui permettent de traduire rapidement & simplement les sous-titres. Au besoin, il sera possible faire appel à de véritables traducteurs ou tout simplement faire appel à la communauté?

L’esthétique générale

Quand les sous-titres sont intégrés dans un fichier à part, l’esthétique du montage vidéo reste entière. Un internaute qui n’a pas besoin des sous-titres peut trouver agaçant de les voir en tout temps. Et si l’envie te prenait de projeter une capsule anglophone à un public francophone, il suffit d’activer les bons sous-titres, qui conviennent à ton audience. Ou bien activer les sous-titres espagnols, si l’audience le préfère?

La mobilité des sous-titres lors de l’écoute d’une vidéo.

Quand sur Facebook on veut se promener dans le vidéo avec le curseur, mettre sur pause ou augmenter le volume, les boutons de contrôle apparaissent en surimpression dans le bas du vidéo. Les sous-titres SubRip se déplacent très fluidement au-dessus de ces boutons, afin de ne rien perdre du contenu. L’utilisateur peut donc contrôler son vidéo et lire en même temps le texte proposé. Lorsque l’opération est complétée, le sous-titre reprend naturellement sa place au bas de l’écran.

Les options de personnalisation

Dernier petit point pour l’accessibilité et les préférences de l’utilisateur, le choix de la typographie, la grosseur de la police et la couleur du texte. Selon les préférences de l’utilisateur, il est possible de varier la taille du texte (pensons aussi à nos aînés ici), avec les sous-titres SubRip. Si l’utilisateur configure les sous-titres pour une taille ou une couleur précise, toutes les vidéos de la plateforme vont reprendre les paramètres qu’il a choisis. Ça évite donc de voir des sous-titres trop petits, italiques ou colorés outre mesure.

L’épilogue

En résumé, je réitère qu’il y a de nombreux avantages à ajouter des sous-titres au format SubRip : la personnalisation du texte affiché, l’ajout des sous-titres dans toutes les langues et une meilleure esthétique de la vidéo proposée.

Pour le bien du numérique et pour rendre accessible vos créations à toutes les personnes handicapées, je vous invite à respecter les standards proposés.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *