J’ai découvert il y a quelques semaines une application Web qui a en quelque sorte révolutionné la manière de réaliser nos diffusions en direct dans les médias sociaux, ici à la CNESST. StreamYard est une startup qui développe une petite application Web qui permet de réaliser des diffusions simples, sur plusieurs canaux en même temps. Par exemple, je réalise les mercredis des entrevues à 2 ou 3 personnes, que je diffuse simultanément sur notre page Facebook et dans notre chaîne YouTube. L’application est très simple, efficace et performante.
Les principales fonctionnalités de StreamYard
Déjà, il est important de préciser que nous sommes abonnés à la version professionnelle de base. La tarification mensuelle s’élève à 25$ USD, pour enlever le filigrane StreamYard, dans le coin supérieur droit. Ça permet de professionnaliser grandement la diffusion.
Voici les fonctionnalités les plus intéressantes de cette application :
1. L’application gère la conversation vidéo entre les participants
StreamYard permet les entrevues en direct jusqu’à 6 participants. Il est également possible d’avoir des participants en ondes, et des observateurs discrets. À la CNESST, nous avons 1 animateur, 1 expert interviewé, 1 responsable technique (c’est moi!) et un chargé de projet. Il resterait donc de la place pour 2 autres personnes dans le Broadcaster Studio.
2. Il est possible de séparer les tâches d’animation et de technique
L’animateur n’a pas besoin de s’occuper de tout. Dans les plateformes classiques de webinaires, l’animateur doit s’occuper de tout, animation, technique et commentaires. Ou bien il doit donner des accès à un deuxième compte, pour qu’il s’occupe de la technique et de la gestion de communauté. Dans l’application StreamYard, c’est transparent : l’animateur s’occupe de son invité et moi, à la régie, je m’occupe des micros et des changements de scènes. L’abonné qui écoute le Live ne se rend pas nécessairement compte qu’il y a une 3e personne qui s’occupe de la mise en onde et de toutes les considérations techniques. Notons au passage qu’avec une équipe réduite, je pourrais également m’occuper de l’animation et opérer le tout comme un one-man-show. Dans un monde idéal, je considère qu’il est plus simple de se séparer les tâches.
3. StreamYard diffuse sur différents canaux, le tout en simultané.
Voilà, tout est dit. Il est possible d’ajouter un très grand nombre de destinations, à même l’interface de StreamYard. Il est possible de diffuser sur une page Facebook, un groupe Facebook, un profil Facebook, une page LinkedIn, un événement LinkedIn, un profil LinkedIn, une chaîne YouTube, un compte Périscope, une chaîne Twitch et même sur un serveur RTMP. Le tout en même temps. Magie!
4. C’est possible d’ajouter des insertions graphiques et des vidéos
Il est possible d’ajouter ces éléments au début et tout au long de la diffusion. Si les calques sont bien construits, il est possible d’ajouter des effets de transparences, ce qui permet la professionnalisation de l’expérience. Lorsqu’une vidéo joue dans la diffusion en direct, le son des participants est muet. Il est possible aussi de mettre un visuel d’attente, et de désactiver le son de tout le monde (je devrais faire ça, d’ailleurs, dans mes propres diffusions).
5. L’application permet le partage d’un écran ou d’un onglet Chrome
Il est possible de partager l’écran complet, ou bien seulement une application donnée. C’est très facile de partager des pages Web, des vidéos YouTube, ou bien de montrer à sa communauté comment réaliser telle ou telle action sur l’Internet. Lorsque je souhaite partager l’écran d’un iPhone, j’utilise QuickTime sur mon MacBook. L’application affiche alors une version Live de ce qui se passe sur mon téléphone, que je peux ensuite retransmettre via StreamYard.
S’il est possible de partager de la musique de YouTube, il faut néanmoins faire attention aux droits d’auteur. Si une chanson très populaire est détectée dans un Facebook Live, la diffusion pourrait être interrompue. C’est donc à utiliser avec parcimonie. Cependant, si vous avez les droits de diffusion, prenons l’exemple de la #musiquebleue des diffusions en direct du premier ministre, n’hésitez surtout pas à le faire.
6. Les statistiques pertinentes sont affichées dans l’interface
On voit le nombre de visionnements en temps réel, le nombre de réactions ainsi que tous les commentaires, toutes plateformes confondues, au même endroit. StreamYard permet aussi d’afficher les commentaires, en temps réel, dans le montage.
7. L’interface gère la programmation des diffusions
Il est possible de programmer les diffusions à venir, sur les différentes plateformes, à même l’interface Web. L’application propose également un décompte, lorsqu’il est venu le temps de commencer la diffusion. Quant à la salle d’attente virtuelle, il est possible de la créer avec des insertions graphiques ou bien des vidéos, au préalable.
8. StreamYard s’utilise sur n’importe quel ordinateur, Mac, Linux ou PC
Puisque c’est une application entièrement sur le Web, je peux diffuser de n’importe quel ordinateur. Je n’ai pas besoin que ça soit un monstre de puissance (OBS Studio demande un ordinateur quand même assez rapide, puisqu’il pourrait devoir encoder le signal de nombreuses caméras/webcams, en même temps). Je préfère quand même le faire avec 2 écrans, pour le partage d’écran ou d’onglets de Chrome.
L’histoire derrière le choix de StreamYard
Pour faire court, je suis de la « vieille » école : j’ai souvent diffusé à l’aide d’outils tout-en-un, que ce soit avec un téléphone intelligent, une caméra Mevo, ou bien à l’aide de caméras professionnelles et des outils complexes, qui viennent avec un mélangeur vidéo, un encodeur, une console de son et le logiciel OBS Studio. J’ai toujours préféré les technologies dites lourdes, qui nécessitent beaucoup d’équipements : caméras, micros, ordinateurs, filage, etc. Tout ça pour améliorer le contrôle de chaque composante, et ainsi augmenter la qualité de la diffusion en direct.
En ces temps de COVID-19, il a fallu se revirer rapidement, puisque nous n’avions plus accès, tout d’un coup, à nos équipements usuels. Il fallait également penser à nos interlocuteurs, qui eux aussi, de leur maison, n’avaient plus accès à divers équipements. Un seul point commun : tout le monde avait un portable.
J’ai donc parcouru le groupe des Professionnel.les des médias sociaux et du Web du Québec à la recherche d’une solution. Nous souhaitons à ce moment diffuser des entrevues en direct sur nos plateformes sociales. Un bémol : je voulais une solution tout-en-un, facile à utiliser. J’aurais pu capturer l’écran d’une conversation Teams/Skype/Messenger/FaceTime, puis envoyer le tout à mes internautes via OBS. StreamYard est donc apparu comme une solution de choix, qui m’a permis de diffuser simplement et rapidement, sur notre page Facebook et dans notre chaîne YouTube. La prochaine étape, diffuser le même signal sur notre page LinkedIn (nos démarchent avancent tranquillement en ce sens).
Le bilan
StreamYard est une solution tout-en-un facile à utiliser, avec une tarification abordable pour sa version professionnelle. Il manque peut-être dans cette application quelques options plus avancées que propose OBS Studio. Il manque déjà un mixeur audio pour les niveaux de chaque invité, un égaliseur sonore et un compresseur.
Ce n’est pas possible non plus d’ajouter des calques dynamiques, reliés à une autre application de mon ordinateur. Par exemple, on pourrait penser à une horloge, la chanson qui joue, un concours ou bien la météo. Dans mon contexte, c’est certain que je n’ai pas nécessairement besoin de cette dernière fonctionnalité, dans mes entrevues.
Dans le contexte de la COVID-19, c’est donc une excellente solution technologique, pour réaliser des entrevues simples avec des intervenants à distance.
Et vous, quelle est votre application préférée, pour vos diffusions en direct dans les médias sociaux? Avez-vous découvert un nouvel outil dernièrement?
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