Je n’ai pas couru un marathon cette année. L’année fut douce et plutôt tranquille, mais je ne pourrais pas passer sous silence que je suis maintenant trentenaire. L’année 2019 a été celle de l’éveil collectif à la lutte aux changements climatiques (ou l’adaptation à ceux-ci).
C’est devenu une tradition : après le retour sur mes résolutions 2017 et le bilan 2018, voici la 3e édition de cet exercice. J’aborde une nouvelle fois mes sujets de manière pêle-mêle, le fil conducteur étant la reprise de mes objectifs de l’an dernier. Débutons par la santé et l’activité physique.
Santé et activité physique
Pour 2019, je me souviens que je n’ai pas été très précis dans mes objectifs. Je n’ai donc pas chiffré ceux-ci. Je souhaitais bouger tout autant que l’année 2018. Tout de go, je constate une légère baisse sur Strava : j’ai pédalé 953 kilomètres et j’ai couru 425 kilomètres.
À ma défense, je ne me suis pas entrainé pour un marathon cette année. J’ai préféré m’inscrire uniquement au demi-marathon de Québec, qui s’est tenu le 13 octobre dernier dans les rues d’un grand nombre de quartiers centraux de la ville de Québec : Vieux-Québec, Saint-Roch, Saint-Sauveur, Vieux-Port, Montcalm, Sillery et la Colline Parlementaire.
Pour ce qui est du vélo, je pense que j’ai pédalé un peu plus que l’an dernier, mais je n’ai rien pour le prouver : au courant du mois de février, j’ai noyé dans l’eau salée (une nouvelle fois) ma montre Garmin vivoactive HR. Depuis, j’ai préféré prendre une pause, je n’ai pas racheté une nouvelle montre. Ça va faire bientôt un an, et ça commence à me titiller. J’aimais bien la ludification du sport proposée par ledit objet.
Bref, je peux supposer que mes chiffres sont un peu plus élevés, mais pas tant que ça.
J’ai renoué avec le gym, que j’ai fréquenté une partie de l’hiver et durant le printemps. Lorsque la température est devenue plus clémente, j’ai repris mes espadrilles et j’ai complètement abandonné la salle de sport. Après l’entraînement estival et la course automnale, j’ai tout arrêté. Shame on me. Je dois donc me botter les fesses, et reprendre le gym, le 7 janvier.
Finances personnelles
Je n’ai pas augmenté mon taux d’épargne, il a même baissé un tout petit peu (j’ai économisé exactement la même somme que l’an dernier, mais mon salaire, lui, a augmenté un peu). J’ai été rigoureux dans le choix de mes placements, je continue de suivre ma stratégie financière minimaliste.
Un rendement excellent, même dans le contexte vacillant
Finalement, nous n’avons pas eu de récession cette année. L’année 2019, c’est donc un rendement de 12 %, sur mon portefeuille de placements : RÉER et CELI sur les modèles du Canadian Couch Potato (CCP), et quelques anciens placements chez Épargne Placements Québec, Fondaction et le Fonds de solidarité FTQ.
Plus précisément :
- RÉER et CELI : 18 %
- Épargne Placements Québec : 5 %
- Fondaction : 3 % (le rendement au 1er janvier n’était pas disponible au moment de la rédaction)
- Fonds de solidarité FTQ : 13 %
Je n’ai pas cotisé cette année à un fonds de travailleurs. Si je l’avais fait, je suppose que mon rendement Fondaction/FTQ aurait été plus élevé, voir comparable à ceux du modèle du CCP. Avec le temps et la croissance de mes actifs, je constate cependant que le remboursement d’impôt immédiat offert (autour de 30 %) en vaut moins la chandelle, sur le long terme.
La variation (rendement) de mon portefeuille frôle le montant que j’ai épargné cette année. En d’autres mots, les intérêts composés ont travaillé presque autant que moi. Si tout va bien, mon portefeuille travaillera plus que moi en 2020. Vive les revenus passifs!
Certains m’ont demandé cette année pourquoi j’achète uniquement trois FNB indiciels. Eh bien la réponse est minimale : pour la simplicité de la chose. Je ne veux pas me casser la bicyclette à trouver les titres les plus performants, je veux juste acheter le marché et attendre (Buy & hold).
Et à propos de la technique qui consiste à acheter des FNB d’actions qui versent des dividendes élevés? Selon moi, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Historiquement, les gains sont plus élevés en achetant les indices, et c’est beaucoup moins fatigant.
Et la question environnementale? Devrais-je acheter des fonds « écologiques »? Pour avoir regardé la constitution de ces fonds, il n’y a pas beaucoup de différence avec les fonds indiciels. J’ai donc décidé de ne pas favoriser ce type de fonds. Je pense avoir plus d’impact dans mes choix personnels et mes activités citoyennes. J’y reviendrai.
Je continue donc, lentement mais surement, mes efforts vers l’indépendance financière.
Lecture
Succès! Cette année, j’ai lu 42 livres. J’ai largement dépassé mon objectif de lecture, qui s’élevait à 21 ouvrages. Certains pourraient m’accuser de triche, puisqu’un grand nombre de livres sont en fait des bandes dessinées : j’ai relu la série complète des Papyrus.
Soyons réalistes : pour l’année 2020, je fais grimper mon challenge à 25 livres.
Écologie et environnement
L’an dernier, cette catégorie s’appelait « Consommation responsable et écologie ». Je simplifie cette année. Comme les années passées, nous avons continué notre parcours vers la consommation responsable, le minimalisme et le Zéro déchet. Nous n’achetons plus chez Bulk Barn. Nous préférons encourager les enseignes locales, comme La Récolte ou le petit nouveau dans notre quartier, l’Escargot Gourmand.
Concrètement, les réalisations de 2019 :
- Produits ménagers : Nous n’avons pas acheté une seule bouteille de plastique à usage unique, sauf pour le vinaigre (nous achetons le format de 3L, deux fois par année). On nettoie à l’aide du bicarbonate de soude et différents produits achetés en vrac.
- Pour les fruits et légumes, on préfère les produits non emballés, en provenance du Québec. Avant, j’étais du genre à choisir le produit emballé du Québec, par opposition au produit en vrac en provenance de n’importe où. Aujourd’hui, je n’achète ni un, ni l’autre. Je préfère atteindre les produits de saison du Québec.
- Cosmétiques maison : Gabrielle a réalisé un deuxième lot de produits DIY.
- Nous avons renouvelé notre abonnement à notre panier de légumes biologiques, avec les Jardins de la Mescla.
- Nous continuons de manger flexitarien, et cuisinons principalement des mets végétariens.
- En ce qui concerne l’alcool, on boit dans la canette ou dans la bouteille en verre? Qu’est-ce qui est plus écologique? Je n’ai pas encore trouvé de réponse claire à cette question. Dans les deux cas, on favorise les produits du Québec et nous adorons les bières locales de microbrasseries. Cet été, nous avons voyagé en Gaspésie : 10 jours, 10 microbrasseries différentes.
- Avec une collègue, nous avons organisé un premier dîner d’équipe Zéro déchets : les intéressés devaient amener leurs ustensiles et leur assiette de la maison, afin de ne pas utiliser de vaisselle à usage unique. D’ailleurs, petit aparté sur le travail, je suis l’écolo du groupe (bien évidemment). Dès qu’un collègue réalise une bonne action pour la planète, il vient très souvent s’en vanter dans notre loft. Gang, j’apprécie beaucoup vos efforts en matière d’écologie, continuez vos bonnes actions. C’est à force d’en jaser positivement qu’on va arriver à faire changer les comportements de tout un chacun.
- J’évite les guerres de commentaires dans les médias sociaux. Souvent, ça ne mène nulle part, et ça fait simplement augmenter le clivage entre les groupes. Ce n’est pas très bien non plus pour la communication consciente et l’humeur générale.
- Je continue de me promener à vélo, toute l’année.
- Presque tous mes « nouveaux » vêtements ont été achetés dans une friperie.
- La mobilisation prend forme : j’ai participé à la marche mondiale du 27 septembre dernier et compte bien renouveler mes engagements citoyens cette année. Pour la première fois depuis le début de ma carrière professionnelle, j’ai pris un congé, le vendredi après-midi de la manifestation. Je dois être conséquent : je ne peux pas uniquement agir via mes actions personnelles et espérer que ça change. Je dois me mobiliser un peu plus dans les années à venir et soutenir le mouvement en marche.
Les objectifs pour 2020 :
- Diminuer notre consommation de mouchoirs à usage unique. Nous avons déjà quelques mouchoirs en tissu à la maison : nous devons les utiliser plus fréquemment et partout, au bureau, avec les amis, en famille. À regarder nos poubelles, c’est juste ça qu’il reste.
- Installer un bidet sur notre toilette.
- Prêcher la bonne parole. Garder la tête haute et faire face (gentiment) aux détracteurs-autruches du climat. Il faut arrêter d’avoir peur et de se sentir petits. Nous ne sommes pas seuls à souhaiter que nos enfants grandissent avec de l’espoir pour l’avenir. Ceux qui sont immobiles savent pertinemment qu’ils n’ont pas raison. Ils refusent tout simplement de changer leurs habitudes de vie. Comme l’a dit François Bellefeuille, en s’adressant à un climatosceptique bruyant en plein spectacle : Ont dirait que t’en veux à tes futurs petits enfants : – vous en verrez jamais de girafe! » Ce n’est pas normal de rencontrer des adolescents désabusés, complètement figés, ou en pleine crise d’écoanxiété par rapport aux années à venir : nous devons mettre l’emphase sur les solutions et ajouter un peu de positif à nos discussions. Soyons empathiques, faisons preuve de résilience et semons un peu de bonheur. Soulignons ce qui se fait de bien dans notre entourage, dans nos communautés et encourageons les élus qui font avancer les débats.
L’année 2019 a été pour moi une année charnière en ce qui concerne la question environnementale. Je savais que j’étais dans le bon chemin, et que mes actions personnelles étaient bénéfiques pour la planète. J’ai redécouvert que nous avions des croûtes à manger, collectivement. J’ai lu cette année des textes très sombres sur l’environnement, la démocratie et le 3e lien. Ce n’est pas toujours facile de conserver la foi en l’humanité et il est possible de tomber dans certaines dérives ou de broyer du noir (cherchez collapsologie sur Google, un beau soir de novembre).
Nous avons tendance à nous comparer entre nous, ou bien avec les communautés voisines. Les détracteurs ont usé de nombreux stratagèmes, notamment la fabrication de nouvelles, comment celle des « 500 scientifiques » qui affirment qu’il n’y a pas d’urgence climatique. La dissonance cognitive est forte : il est normal que les gens qui profitent d’une économie basée sur la ressource qui est une des causes du problème voient moins bien le problème.
Il y également du beau dans tout cela, dans l’ordre ou le désordre : la manifestation mondiale du 27 septembre, la militante écologiste Greta Thunberg, la fondation d’XR Québec, des élus engagés à l’Assemblée nationale, les magnifiques missions d’Accès transports viables, des Urbainculteurs, de Solution ERA, la Cité Écologique, le balado 3.7 planètes de François Bellefeuille, l’appel à la décroissance de RAD, la chaîne Et tout le monde s’en fout … et j’en passe!
Plus proche de moi, je constate que quelques amis sont rendus encore plus loin et peuvent nous en apprendre encore, en matière de Zéro déchets notamment.
Blogue
Cette année, j’ai publié 6 articles dans ce blogue, à l’instar des 10 billets rédigés l’an dernier. Mes articles sont plus longs, je suis plus généreux en matière de mots. Coup de théâtre, mes statistiques ont encore augmenté! De 6 828 vues l’année précédente à 11 252 vues en 2019.
Dans mon top 10 de l’année, on retrouve 2 articles rédigés en 2019 :
- Réduisez vos frais de télécommunication. Maintenant. – 908 vues
- La mort d’iTunes et l’obsolescence programmée – 401 vue
C’est en effet 2 articles bien rédigés et bien dosés. Voici le traditionnel graphique :
Bref, pour 2020
Tout comme l’an dernier, je n’avancerai pas d’objectif précis. De toute façon, je pense bien avoir précisé quelques intentions au courant du présent bilan.
Je renouvelle mon souhait de bouger tout autant que l’an dernier, et toujours bien manger.
En ce qui concerne mes finances personnelles, je vise très exactement la même chose que l’an dernier : Maintenir ou augmenter mon taux d’épargne.
Pour mon blogue en tant que tel, je souhaite écrire un peu plus de textes spontanés. Voici ce qui fonctionne bien sur mon blogue, année après année :
- les alternatives en matière de télécommunication, notamment les applications comme Fongo;
- l’économie d’argent, autant les stratégies financières que les petites économies ponctuelles du quotidien;
- mes évaluations de produits technologiques.
Je pense continuer sur cette lancée, surtout le volet alternatives à la consommation traditionnelle. J’aimerais écrire encore un peu plus sur l’écologie et les économies potentielles associées à un mode de vie sain. J’aimerais aussi journaliser un peu plus la vie à Cohabitat Québec. Avez-vous consulté le nouveau site Web? C’est une coréalisation avec les voisins du cercle Communications.
En ce qui concerne les voyages, nous souhaitons visiter notre Québec et le Canada, pour la simplicité et pour l’environnement. Culturellement, c’est également bénéfique. Le retour en Asie, ça sera pour une autre fois, lorsque nous prendrons le temps de voyager lentement.
Sur ces mots, je vous souhaite une excellente année 2020 : je vous invite à bouger, à diminuer votre consommation, à conserver votre équilibre vie personnelle et travail. Impliquez-vous dans les causes qui vous tiennent à coeur. Ralentissez au travail, passez du bon temps avec votre communauté, vos amis et votre famille.
À bientôt!
Laisser un commentaire